lundi 25 mars 2013

♫ Bernard Lenoir, inrockuptible mais pas trop...

Je nous revois, dans les locaux du label Naïve, ce soir de décembre 2011, Bernard Lenoir, le directeur de Naïve et moi.
J'avais lancé l'idée d'une compilation estampillée Bernard Lenoir, quelque mois après son départ retentissant de France Inter. L'animateur retraité avait donné son accord, soulignant qu'il avait depuis longtemps l'idée de compiler ses titres préférés, des années 60 à aujourd'hui.
Le directeur de Naïve ne voulait pas d'une compilation "classique" consistant en une sélection des versions originales des morceaux choisis. Son argument : "ça ne se vendra pas !".
Alors nous sommes tombés d'accord sur une nouvelle option, toujours autour de Bernard Lenoir et de son émission. Nous nous sommes séparés satisfaits de la dimension qu'allait prendre ce projet. Lenoir avait exprimé son angoisse de ne pas vouloir être l'objet d'une récupération marketing autour de son nom, il tenait à son image d'indépendance et d'intégrité (traduire : modeste et classe), soucieux de ne pas se fourvoyer dans une entreprise bassement commerciale en porte à faux avec son identité médiatique (le bonhomme a une haute estime de lui) ; il était désormais rassuré sur l'intention et la présentation validée ce soir-là par nous trois.
Dans les jours qui ont suivi, j'ai écrit le texte du livret, que le directeur de Naïve a adoré.
Seul problème, Lenoir ne donnait plus signe de vie.
Au bout de plusieurs semaines d'attente, surpris par ce silence prolongé, j'ai filé droit au but avec le directeur de Naïve en lui demandant s'il avait abordé avec Lenoir la question de sa rémunération. Réponse : "Absolument pas".
En janvier 2012, prétextant de sérieux problèmes personnels, Lenoir m'a informé que le projet n'était plus d'actualité pour lui. Pourtant, pour quelqu'un qui avait de sérieux problèmes personnels, il continuait à collaborer au mensuel gratuit TGV Magazine (pour conseiller de la musique qui se consomme à grande vitesse). Je n'ai plus jamais eu de nouvelles de l'ex-animateur radio.
Depuis, les succès des compilations de Georges Lang et de Francis Zégut sont passés par là.
Aujourd'hui, un an après l'abandon du projet avec Naïve (maison qui porte bien son nom), EMI publie une compilation : Bernard Lenoir l'inrockuptible. Les morceaux sélectionnés sur l'objet figurent dans leur version originale...

Petit détail : le titre le plus ancien de la compilation date de 1979.
Dommage : avec "L’opportuniste" de Dutronc, Lenoir tenait son morceau des années 60.

Caresse et bise à l’œil, et beau retournement de veste (sûrement pas à l’œil).

Attention, un grand requin blanc nage dans les eaux de Biarritz depuis 2011. C'est Lenoir.

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3 commentaires:

  1. vengeance ? c'est gratuit, invérifiable... bref, ça sent pas bon.

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  2. je suis un lecteur anonyme car tombé sur cet article par hasard. M. semble en plus parano, ce qui n'arrange rien à l'affaire...

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