vendredi 20 juin 2014

♫ "Un Jour Un Live" N°12 : ma rubrique perso tenue dans ROLLING STONE

De Novembre 2009 à Octobre 2010, le mensuel Rolling Stone m'a confié une rubrique spécialement créée pour notre collaboration : "Un Jour Un Live". Le papier devait s'appuyer sur l'actu concerts, dans l'esprit de mon blog et de mes chroniques pour Bakchich. Les numéros couvrant cette période étant quasiment tous épuisés aujourd'hui, j'ai reproduit ici mes papiers publiés dans le cadre de cette rubrique hors norme, interrompue par l'arrivée du nouveau rédacteur en chef (le gars qui a traité les fans d'Indochine de "gamins handicapés à qui on donne les places de concert").
Voici le douzième et tout dernier papier "Un Jour Un Live", écrit pour le numéro 26 de Rolling Stone (Novembre 2010) et finalement non publié :


Un Jour
Un Live


Ce mois-ci, ZZ Top pose son vieux sleeping bag sur la scène de Bercy. A quelques jours près, ils pouvaient le partager avec Lady Gaga… zizi gaga assuré pour nos rough boys. Bon, j’arrête là : un ami humoriste, sachant que j’allais faire un papier sur ZZ Top, m’a vivement déconseillé de le faire, sous prétexte qu’il vaut mieux éviter de faire de l’humour sur les barbus par les temps qui courent si on tient à la vie. Alors comme je ne suis pas téméraire pour un sou, je vais éviter le sujet et vous parler de Supertramp. On peut encore rire des barbants non ? Heu…, je crois que je vais aussi éviter en fait. En plus, Supertramp sans Roger Hodgson, franchement… et puis quand on voit l’affiche on n’a pas vraiment envie d’y aller, avec le parasol de la célèbre pochette Crisis ? What crisis ? au milieu du public. Qui va oser mettre les pieds dans ce concert, alors que tout le monde sait bien que ça porte malheur d’ouvrir un parasol à l’intérieur !? Au moins, vu les tensions affichées entre les deux fondateurs du groupe par médias interposés, on a enfin la réponse à la question « Crisis ? What crisis ? » trente ans après : c’est la big fucking shit crisis man !! Pas prêts de se réconcilier autour d’un breakfast en Amérique ou ailleurs ces deux là, ni même autour d’un petit solo de saxo à la con. Bon, comme on n’est pas là pour rire, on ne parlera pas de A-Ha au Zénith. (pas rire… pas A-Ha). Eiffel, le nouveau groupe de Bertrand Cantat, joue pour la première fois de sa carrière en tête d’affiche du Zénith, c’est bien mérité. On espère juste qu’ils ne demanderont pas à Jean-Luc Delarue de venir faire les chœurs sur « Ma part d’ombre » : à tout moment Delarue peut aussi dire non. De toute façon, l’animateur préfèrera sans doute se réserver pour le concert de Robert Plant (« de cannabis ?! »). Parce que ce que propose Higelin au Zénith, à savoir champagne pour tout le monde et caviar pour les autres, ce n’est pas vraiment sa came. Enfin bon, on ne va pas en faire toute une histoire. Au final, pour échapper à toutes ces crises, ces people déviants et les menaces d’attaque terroriste, le meilleur moyen de passer un concert pépère en ce mois d’octobre sera encore d’écouter celui que Robbie Williams, le Billy Joël des années 2000… le Patrick Hernandez des années 2000, donnera sur « la première radio de France ». D’ailleurs, j’aimerais bien que quelqu’un me dise un jour le nom de la dernière radio de France. Et la dernière dame de France, c’est qui ? On parle trop souvent des premiers mais pas assez des derniers. Alors laissez-moi rendre hommage à Adriano Malori, dernier du Tour de France 2010, arrivé avec plus de quatre heures de retard… de quoi rendre vert Axl Rose.

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