Le jeu de Ray Manzarek possédait un groove chamanique étourdissant. Ce virtuose vous collait la chair de poule, vous étiez englué dans sa toile dès les premières notes bluesy, ses mains arachnéennes vous maintenaient sous hypnose parfois pendant 20 minutes d'affilée, voire plus.
Quand Jim Morrison piquait un petit roupillon sur le bord de la scène, Ray prenait le relais au chant, impeccable. Jim pouvait lézarder tranquillement, se chercher une bière au bar pendant le pont instrumental, le claviériste-bassiste marathonien tenait la boutique dionysiaque de mains de fer.
Voilà, ça c'est (c'était) rock.
Quand une telle figure disparaît, elle révèle le vide abyssal qui tient lieu de cirque rock aujourd'hui.
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