En guise de 150ème album studio, Murat nous sort un disque inécoutable, pire que de l'art contemporain en boîte : Travaux sur la N89.
Pourquoi se pourrir les fêtes de fin d'année avec une tambouille infâme pareille ?
Ne vous étonnez pas s'il n'y a pas de single, aucun titre n'est diffusable. Ce truc est une véritable purge pour les oreilles.
Pour le chanteur, l'enregistrement d'un nouvel album n'est peut-être plus, à mon humble avis, qu'un bon prétexte pour retrouver sa copine Morgane Imbeaud et s'amuser avec elle. Du moins, c'est ce qu'on peut ressentir à l'écoute de l'objet en forme de jeux interdits entre enfants (du rock ?) gâtés.
Ces travaux de l'Auvergnat sonnent comme un délire consternant entre bobos. Vous savez, ces trucs dont on dit que c'est à ça qu'on les reconnaît...
Des tas de gens font de la musique inachevée comme ça dans leur coin, tous les jours en France, sans que personne n'y jette jamais une oreille attentive. Et parce que c'est Murat, il faudrait trouver ça génial ?
Ce sera sans moi cette fois-ci.
N'est pas Bashung ou Gainsbourg qui veut. Jean-Louis repassera pour nous livrer son Play blessures (chef-d'oeuvre qu'il affectionne) ou son Melody Nelson.
La route de ces travaux n'aurait jamais dû être ouverte au public, disque destiné à nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Que Murat nous revienne inspiré, qu'il nous invite à nouveau à fréquenter la beauté, via une autoroute musicale achevée et lumineuse - comme il avait l'habitude de nous en procurer jusqu'ici -, en maître d'oeuvre incontestable d'une chanson française de qualité.
Travaux sur la N89 est peut-être un album contractuel, tant l'inspiration semble avoir déserté le chantier.
La pire chose sortie cette année en France en tout cas.
Pour aller plus loin et comprendre pourquoi Murat est capable du meilleur comme du pire :
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