On connaît la musique : si Télérama n'en parle pas, Les Inrocks n'en parlent pas, et par conséquent Libération n'en parle pas, et donc Le Monde, Le Figaro et consorts n'en parlent pas, etc. Il s'agit de prendre des risques calculés n'est-ce pas : si on se trompe, on ne se trompe pas seul. Vive la pluralité (et le courage) de la presse libre (de copier ses voisins). Ce système s'est retourné contre eux avec l'affaire Meklat : si Les Inrocks en parlent, Pascale Clark en parle, Télérama en parle, Libération en parle, Médiapart en parle, France 2 en parle, François Busnel en parle dans son émission télé La Grande Librairie... sur le service public (France 5), Le Monde en parle, bref, tout le monde en parle ! Toute la fine équipe du sérail médiatique arrogant prise à son propre petit jeu pseudo culturel.
La bonne blague révélant les dérives de l'entre-soi et les connivences insupportables fut courte, mais des meilleures. Il n'y a pas de crise de la presse, il n'y a que la crise de l'entre-soi et de la pensée unique confortable dans les médias.
Pendant ce temps-là, les vrais talents courent les rues et les scènes, mais cette clique médiatique ne consent à y jeter une oreille, faute d'y trouver un alibi culturel compatible.
Je suis particulièrement heureux de voir que les Casablanca Drivers ont aujourd'hui l'opportunité de présenter leurs pépites sonnantes et trébuchantes en terre rock, chez nos voisins anglais qui en connaissent un rayon en matière de culture pop-rock. Et tant pis pour les petits cercles parisiens aux oreilles trop sensibles, on a ce qu'on mérite. A eux Mehdi Meklat, à la perfide Albion Casablanca Drivers !
Heureusement, les médias "alternatifs" et réellement culturels, dont Causeur, ne sont pas passés à côté du phénomène, et je n'en suis pas peu fier !
Pour moi, leur single "Red Man" est bien la chanson de l'année 2016. Et si Libé et Les Inrocks n'en parlent pas, tant mieux, le monde continuera à tourner sans eux, comme d'hab'.
Maintenant... peut-être... sait-on jamais : si Q Magazine en parle, nul doute que le NME en parlera, pourquoi pas le Daily Mail, etc. Et là, ce serait vraiment la cerise sur le pudding rock ! Les britanniques, eux, sont encore capables de surprendre.
Un petit air de Californie corse dans le fog anglais, ça risque de défriser certains aficionados du Bondy bulbe :
:"La Ola" est extrait de l'excellent EP Donde Estoy? (2016) :
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