Les médias institutionnels ont beau voler à son secours pour minimiser l'incident, prétextant qu'un tel traitement a été réservé au chanteur uniquement parce qu'il est un supporter du PSG, l'évènement est peut-être plus lourd de sens.
Sans doute, les supporters niçois ultras ont-ils donné le la. Mais n'y a-t-il pas de nombreuses femmes dans les stades aujourd'hui, comme on nous le bassine régulièrement (le foot s'est "démocratisé"...) ? N'y a-t-il pas des amoureux de la variété pourrie dans ces enceintes rugissantes ? Des gens qui auraient pu contenir l'ardeur hostile au cours de l'exécution des chansons ? Non, apparemment, Bruel a fait l'unanimité contre lui (les images sont accablantes) (et réjouissantes).
Et si le comportement des spectateurs n'avait été que l'expression spontanée d'une crise d'allergie aiguë à cette incarnation de l'aristocratie médiatico-culturelle parisienne ?
Les conseillers en communication démagogique de Bruel lui avaient pourtant bien préparé le terrain (sur tapis rouge, pour qu'il se sente comme à la maison) : "tu vas chanter tes deux succès les plus populaires Patriiiiiiiiiick, comme ça, tu vas avoir les 35 000 blaireaux du stade dans ta poche, et le tour sera joué ! Parrain Drucker te recevra pour la sortie de ton DVD live au stade de Nice juste avant les fêtes de fin d'année, elle est pas belle la vie ?!".
Merci Patrick d'avoir su nous montrer qu'il faut toujours croire en ses rêves. Et merci de n'avoir pas su te taire parce qu'ils avaient mal aux yeux et aux oreilles, c'est encore plus drôle comme ça :
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