Certains méritent d'être dépoussiérés et remis à la lumière il me semble. Ici, une lumière allemande, à l'éclat de la jeunesse, musicale, forcément musicale : The Saintes Nitouches, mon premier groupe.
De 1990 à 1993, on a connu trois années d'intensité rock, et le mot avait un sens à l'époque, il n'avait pas encore été récupéré et sous-traité par les bobos (cette catégorie sociale n'existait pas encore).
Nos influences allaient de Nirvana à Noir Désir en passant par les Doors et les Bérus, mais on écoutait vraiment tout, le meilleur comme le pire, du léger comme du lourd (Uzeb, Keziah Jones, ELP, The Specials, New Model Army, Toto, Depeche Mode, Gainsbourg, Bob Marley, Metallica, Asia, Exploited, Bashung, Thiéfaine, Sonic Youth, Sex Pistols, Cure, Les Inconnus, Tracy Chapman, etc.). En même temps, on était cinq passionnés de musique, alors forcément ça détonait niveaux influences.
Les popeux nous aimaient bien, les punks nous aimaient bien, les filles nous aimaient bien, le président du Zaïre nous aimait bien ("les nitouches" qu'il nous appelait). On a eu le temps de faire quelques concerts mémorables dans notre QG fétiche, l'Englischer Garten (un bar de Landau, notre ville). La consommation de bières 50 cl - moins, ça n'existait pas - connaissait des pics historiques pendant nos prestations (si on a battu des records, c'est plutôt de ce côté-là qu'il faut chercher). Et je ne vous parle pas de la consommation des Steins (bières de 1 litre).
