Stéphane DELRINE
Alors que j'étais déjà fatigué à l'idée d'être fatigué d'écouter le nouveau Cure, je suis tombé sur un joyau tombé du ciel, d'un ciel d'hier même, puisqu'il s'agit d'un titre sorti en 2007, comme un signe pour me sortir du marasme curesque dans lequel je m'apprêtais à choir par dépit. Son titre : "L'Eau noire". Son auteur : Stéphane Delrine, dont j'avais déjà parlé ici il y a quelques années, avec son somptueux "Diva".
Cette eau noire, vive, est régénérante, purifiante comme l'eau claire.
Elle a le goût proustien d'un Manset, la couleur automne d'un Manset, et aussi la fraîcheur cheyenne d'un Murat.
Cette eau noire, c'est la bile noire de la mélancolie, drôle de vin de messe intime tiré aux heures pâles de la nuit.