The Strokes sortent
leur cinquième album studio : Comedown
Machine. Passés les deux premiers titres présents pour éveiller la
perplexité des fans, l'album sort son gros calibre et pilonne les sens sans répit.
Une trouvaille d'une micro-seconde suffit à porter un refrain vers la luminosité
suprême ("Slow Animals"), "80's comedown machine" nous
plonge dans l'écume marécageuse échappée d'un breuvage concocté par un Docteur
Jekyll nostalgique, voulant changer de peau, d'époque, et retrouver son apparence
des planantes années 80, celles du "Nightporter" de Japan.
Il y a bien encore trois ou quatre fantastiques nébuleuses
pop-rock gravées dans ce ciel d'été musical à 12,5 degrés, déversées par la magie des
ondes dans nos oreilles contemplatives et chaudes. Et au bout des plages, il y
a le nirvanesque "Call it fate, call it Karma" tricotant une berceuse
lynchéenne pour la sortie du rêve en douceur.
Les Strokes sont en pleine forme, éblouissants, surprenants,
et signent un album indispensable, comme les précédents, sans baisse de régime,
contrairement à ce qu'affirment certains qui y voient leur chant du cygne. Mort de rire : à
chaque nouvel album, les mêmes annoncent la fin du groupe ou autres spéculations idiotes dans
le genre, on a l'habitude avec ces gens pathétiques qui se regardent et
s'écoutent ne rien ressentir.
Cet album se respire, comme la vie (pour reprendre l'expression de Zégut).
Cet album se respire, comme la vie (pour reprendre l'expression de Zégut).
Les Inrockuptibles n'aiment pas Comedown Machine, c'est bon signe, vous pouvez foncer
dessus les yeux fermés, vous me remercierez.
J'ajoute que, n''en déplaise aux "spécialistes" français
de la chose rock, les Strokes sont de grands admirateurs des Duran Duran, ce qui n'est pas pour me déplaire. Preuve en est le CD distribué avec le NME (la Bible musicale anglaise) en septembre 2003 contenant une
sélection des goûts musicaux des new-yorkais, dans laquelle figure le classique
"Rio" de Duran Duran. C'est sûr que vous ne trouverez jamais ce genre d'info dans la presse française (pas assez sérieux comme info).
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