De Novembre 2009 à Octobre 2010, le
mensuel Rolling Stone m'a confié
une rubrique spécialement créée pour notre collaboration : "Un Jour Un
Live". Le papier devait s'appuyer sur l'actu concerts, dans l'esprit de
mon blog et de mes chroniques pour Bakchich. Les numéros couvrant cette
période étant quasiment tous épuisés
aujourd'hui, j'ai reproduit ici
mes papiers publiés dans le cadre de cette rubrique hors norme,
interrompue par l'arrivée du nouveau rédacteur en chef (le gars qui a
traité les fans d'Indochine de "gamins handicapés à qui on donne les
places de concert").
Un Jour
Un Live
Ce mois-ci, ZZ Top pose son vieux
sleeping bag sur la scène de Bercy. A quelques jours près, ils pouvaient le
partager avec Lady Gaga… zizi gaga assuré pour nos rough boys. Bon, j’arrête
là : un ami humoriste, sachant que j’allais faire un papier sur ZZ Top,
m’a vivement déconseillé de le faire, sous prétexte qu’il vaut mieux éviter de
faire de l’humour sur les barbus par les temps qui courent si on tient à la
vie. Alors comme je ne suis pas téméraire pour un sou, je vais éviter le sujet
et vous parler de Supertramp. On peut encore rire des barbants non ? Heu…,
je crois que je vais aussi éviter en fait. En plus, Supertramp sans Roger
Hodgson, franchement… et puis quand on voit l’affiche on n’a pas vraiment envie
d’y aller, avec le parasol de la célèbre pochette Crisis ? What
crisis ? au milieu du public. Qui va oser mettre les pieds dans ce
concert, alors que tout le monde sait bien que ça porte malheur d’ouvrir un
parasol à l’intérieur !? Au moins, vu les tensions affichées entre les
deux fondateurs du groupe par médias interposés, on a enfin la réponse à la
question « Crisis ? What crisis ? » trente ans après :
c’est la big fucking shit crisis man !! Pas prêts de se réconcilier autour
d’un breakfast en Amérique ou ailleurs ces deux là, ni même autour d’un petit
solo de saxo à la con. Bon, comme on n’est pas là pour rire, on ne parlera pas
de A-Ha au Zénith. (pas rire… pas A-Ha). Eiffel, le nouveau groupe de Bertrand
Cantat, joue pour la première fois de sa carrière en tête d’affiche du Zénith,
c’est bien mérité. On espère juste qu’ils ne demanderont pas à Jean-Luc Delarue
de venir faire les chœurs sur « Ma part d’ombre » : à tout
moment Delarue peut aussi dire non. De toute façon, l’animateur préfèrera sans
doute se réserver pour le concert de Robert Plant (« de
cannabis ?! »). Parce que ce que propose Higelin au Zénith, à savoir
champagne pour tout le monde et caviar pour les autres, ce n’est pas vraiment
sa came. Enfin bon, on ne va pas en faire toute une histoire. Au final, pour
échapper à toutes ces crises, ces people déviants et les menaces d’attaque
terroriste, le meilleur moyen de passer un concert pépère en ce mois d’octobre
sera encore d’écouter celui que Robbie Williams, le Billy Joël des années 2000…
le Patrick Hernandez des années 2000, donnera sur « la première radio de
France ». D’ailleurs, j’aimerais bien que quelqu’un me dise un jour le nom
de la dernière radio de France. Et la dernière dame de France, c’est qui ?
On parle trop souvent des premiers mais pas assez des derniers. Alors
laissez-moi rendre hommage à Adriano Malori, dernier du Tour de France 2010,
arrivé avec plus de quatre heures de retard… de quoi rendre vert Axl Rose.
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