Seulement voilà, Sylvian est resté confiné aux affres de la trilogie berlinoise du Thin White Duke, entre la grisaille endormie de Berlin Est et les sonorités avant-gardistes de Berlin Ouest. Son drame est de ne pas en être sorti, pris dans les mailles du rideau de fer qu'il s'est tricoté mentalement.
On sent bien depuis son groupe Japan, dont il était le leader-chanteur, que l'artiste est tiraillé entre ses influences glam-rock de jeunesse et la musique expérimentale de ses ambitions de musicien adulte.
Tout est affaire de dualité dans son oeuvre, jazzy aux entournures.
Rien que sa voix est un compromis maudit entre celle de Dave Gahan et de Martin Gore. Bonjour le paradoxe.
Quitte à avoir le cul entre deux chaises, autant qu'elles soient d'un mobilier de qualité.
Maintenant que Bowie n'est plus, l'oeuvre de David Sylvian n'a pas fini de subir l'onde de choc froide et métallique du verdict du temps berlinois, forcément berlinois.
Ecoutez bien la dépressurisation de l'âme à 4'09", expression du cas de conscience mélancolique perpétuel chez l'ex-chanteur de Japan :
"Wanderlust" est extrait de l'album Dead Bees on a Cake (1999) :
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