samedi 31 mai 2014

♫ Dans ma discothèque (3)

Love of Will, de David McComb. Album sorti en 1994.

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David McComb est mort en 1999, à l'âge de 36 ans. Quand Bernard Lenoir a annoncé la nouvelle dans son émission de France Inter - seule radio que je captais en grandes ondes à l'endroit où je me trouvais ce soir-là - je n'ai pas pu le croire, j'avais sans doute mal entendu (l'info avait été super brève, 10 secondes, l'animateur n'avait pas répété le nom). Les jours suivants, la nouvelle tant redoutée était bien confirmée dans un entrefilet des Inrocks il me semble. David McComb était le chanteur des Triffids, groupe que j'avais découvert par hasard et aimé d'emblée avec l'album Calenture (1987), acheté parce que je trouvais la pochette belle. L'une de mes favorites sur cet album était "Kelly's Blues" :



J'adorais le côté "romantisme du grand large bleu écarlate" qui émanait de leurs compositions, avec un côté authentique et désespéré dans le chant. Ils pouvaient se montrer plus légers, de manière tout aussi efficace, sur "Open Your Door" par exemple. Rapidement, j'ai possédé l'intégralité de leur discographie, avec toujours le même bonheur. Certaines de leurs chansons m'ont vraiment touché et obsédé pendant longtemps : "Hell of a Summer", "The Seabirds", "Red Pony", "Life of Crime", etc.



Dans les années 90, c'était difficile d'avoir des nouvelles de ses groupes favoris : il n'y avait pas internet. Il fallait attendre l'annonce d'un album dans la presse ou découvrir son existence dans les rayons des disquaires. Quand David McComb est mort, je ne savais même pas qu'il avait sorti un album solo. L'existence des Triffids semblait avoir été mise entre parenthèses depuis quelques années, sans autres précisions (le groupe était malgré toutes ses qualités resté très confidentiel).

Si Love of Will avait été signé Lou Reed ou le Velvet Underground, il serait considéré aujourd'hui comme un album référence de l'histoire du rock. La magie opère crescendo pendant les 13 titres, amenant l'auditeur au septième ciel dans un nuage de mystères. Mélancolique, racé, électrique, bluesy, rock, mélodieux, aérien, brûlant, rugueux, venimeux, roots, liturgique, damné, Love of Will est tout cela, avec un éclat lumineux particulier pour chacun de ces aspects. Bon, et ce n'est pas rien, il contient la meilleure chanson du monde à mes yeux : "The Lord Burns Every Clue", qui ne quittera plus jamais votre cerveau après y être entré.

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