Après Sheller, Murat, Manset et Corine Marienneau (Téléphone), voici mon interview de Els Pynoo - chanteuse du groupe belge Vive la Fête -, publiée sur le site de Bakchich en 2009.
Interview de Vive la Fête à l'occasion de la sortie de l'album Disque d'or :
Bakchich : Peut-on faire la fête sans alcool ?
Els Pynoo (Vive la Fête) :
Ah oui c’est possible ! L’alcool n’est pas le plus important pour faire
une bonne fête. Les gens, la sphère et la musique sont les ingrédients
déterminants. L’optimisme et l’humour donnent les "Good Vibes". l’alcool
est là pour le charme et pour laisser les freins !
Bakchich : Pouvez-vous nous raconter une histoire drôle que font les Belges sur les Français ?
E.P : C‘est une question
difficile, je n’en connais pas… juste une :
Pourquoi les Français
aiment-ils tant les histoires belges ?
Parce qu’elles les font rire
trois fois :
la première quand on les leur raconte
, la deuxième quand
on les leur explique,
et la troisième quand ils les comprennent.
Bakchich : Vos textes semblent de
plus en plus autobiographiques, on a l’impression que le couple prend le
dessus sur le duo dans ces nouvelles chansons. L’album ressemble à une
séance d’auto psychanalyse du couple. Est-ce le cas ou tout n’est que
fictif ?
E.P : Ecrire des textes,
c’est toujours faire un peu d’auto psychanalyse. Ma vie avec Danny à la
ferme et la vie sur la route avec Vive la Fête sont mes plus grandes
influences. Mais toujours je regarde un peu ce qui se passe dans ma tête
et au fond de mon coeur…et j’ajoute de l’humour. Mes paroles ne sont
(presque) jamais fictives. Je n’aime pas les mots superflus….parce que
parfois la parole est d’argent et le silence est d’or.
Bakchich : Vous sortez un best of pour fêter les 10 ans du groupe. De quoi êtes-vous le plus fiers dans ce parcours ?
E.P : Je suis fière de
tout ce qu’on a fait. La collaboration avec Karl Lagerfeld était super,
un sommet ! Mais à parler franchement, il y a eu plein de moments qu’on
n’oubliera jamais. Je suis fière parce qu’on n’a jamais changé et qu’on
existe toujours !
Bakchich : Le nouvel album s’appelle Disque d’Or. Pourquoi ce titre ?
E.P : C’est simple… On n’a jamais reçu un disque d’or. Alors cette fois on en a fait un nous-mêmes
Bakchich : Danny pose devant vous
sur la pochette. Est-ce pour vous protéger, vous cacher ou privilégier
le côté rock de votre image ?
E.P : C’est surtout pour
me protéger parce que j’étais nue … mais aussi parce que d’habitude
c’est toujours moi au premier plan et j’ai voulu changer ça.
Bakchich : Comment vivez-vous le
sens prémonitoire du titre « Noir désir » - décrivant une scène de
ménage qui tourne à la folie - en perspective du drame de Vilnius
survenu quelques mois après l’enregistrement de cette chanson ? Est-ce
que les gens vous font souvent la remarque ?
E.P : Non, les gens n’ont
jamais fait cette remarque. C’était un (malheureux) hasard ! On n’a pas
voulu changer le titre, aussi parce que Danny aimait le groupe.
Bakchich : Pour moi, Disque d’or
est votre meilleur album depuis Nuit blanche, celui de la fraîcheur
retrouvée en tout cas. Y’a-t-il une explication à cela ?
E.P : Non, je ne sais pas…
On a fait ce que nous voulions. Nous travaillons de façon très
impulsive quand nous enregistrons….je ne peux pas t’expliquer. Peut-être
que les mêmes émotions ont joué pendant "Nuit Blanche".
Bakchich : Quels sont les groupes que vous appréciez (anciens et nouveaux) ?
E.P : J’adore les années
’60 en France… Gainsbourg, Christophe, Dutronc, Bécaud, Brassens…. mais
aussi Alan Vega, Kraftwerk, Foo fighters, Custom.
Bakchich : Qu’est-ce que les Belges ont, que les Français n’ont pas, et vice versa ?
E.P : Je trouve que les français sont plus romantiques, plus chauds ! Les Belges sont peut-être plus fous. Haha
Bakchich : Aimeriez-vous produire un artiste ou un groupe ?
E.P : Moi non, mais Danny a déjà produit quelques groupes locaux. Il aime bien !
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