L’interview de Sébastien Schuller
Bakchich : Pourquoi ce choix de chanter en anglais ?
Sébastien Schuller (SS) : Pourquoi pas…
Bakchich : Avez-vous appris l’anglais avec Tears for Fears (« too many tears / too many fears ») ?
S.S : Tears For Fears oui bien sûr, ainsi que d’autres, puis le Hopelandic avec Sigur Ros.
Bakchich :
A l’écoute de votre album « Evenfall », on a l’impression d’être plongé
dans un rêve de Brian Wilson. Est-ce la quête du Beau qui vous fait
avancer ?
S.S : D’une certaine manière bien sûr, même si l’étrange est tout aussi attractif, tout ça reste bien relatif.
Bakchich : Qu’est-ce qui fait rêver Sébastien Schuller dans la vie, à part boire des bières toute la nuit allongé sur le sable ?
S.S :
Et bien pas vraiment le fait de boire des bières, figurez-vous, mais
plutôt l’idée de m’éloigner de la connerie. Le problème, c’est qu’il
faut partir loin pour ça.
Bakchich :
Il y avait un tube potentiel (« Tears coming home ») dans le premier
album, mais ici, aucune trace de fulgurance pop, juste des lambeaux de
mélodies éparpillés au vent. Syndrome Mark Hollis (chanteur de Talk Talk
instigateur du suicide commercial de son groupe après avoir aligné une
série de tubes pop/rock dans les années 80) dès le deuxième album ?
S.S : Oh non, cet album est rempli de tubes potentiels.
Bakchich : Que pensez-vous de la déclaration de Moby à propos de son dernier disque : « Je
voulais faire quelque chose que j’aimerai, sans me préoccuper de la
manière dont le marché l’accueillerait, la créativité comme but ultime,
dégagée de toutes pressions mercantiles ».
S.S :
Je pense que lorsque l’on commence à trop à se préoccuper du marché, on
oublie ce qui est essentiel en musique, et du coup on produit une
musique éphémère, qui ne restera pas.
Bakchich : Y a-t-il de la place pour des voix féminines dans vos compositions oniriques ?
S.S : Certainement.
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